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                            "Ouest France"         Ligne THT : Il n'y aura pas d'enfouissement    Lundi 29 septembre 2008     
  
 


Enterrer la ligne à très haute tension Cotentin-Maine est exclu. La secrétaire d'État à l'Écologie l'a annoncé à Saint-Lô.
 
En 2012, une ligne de 400 000 volts irriguera le Grand-Ouest en électricité produite par le futur réacteur nucléaire (EPR) de Flamanville. L'impact sanitaire et écologique de cette ligne à très haute tension inquiète élus et riverains. Samedi, à la préfecture de la Manche, la secrétaire d'État à l'Écologie a donc cherché à apaiser les craintes et promis des indemnisations. En revanche, Nathalie Kosciusko-Morizet a exclu l'enfouissement total ou partiel de la ligne, une option souhaitée par de nombreux élus du Sud-Manche, de Mayenne et d'Ille-et-Vilaine.
 
Selon le cabinet italien Cesi missionné sur ce dossier par le gouvernement, la mise en souterrain aurait « des impacts environnementaux tels que la destruction de haies et de talus et l'immobilisation complète d'une bande de 15 mètres ». Elle entraînerait aussi « des surcoûts très importants qui limitent cette possibilité à des distances très faibles ».  Soit deux ou trois portions de moins de cinq kilomètres, sur l'ensemble du tracé (165 km). « Et comment choisir un territoire plutôt qu'un autre ? », interroge Nathalie Kosciusko-Morizet, attachée au « principe d'équité ».
 
De toute façon, le cabinet Cesi assure que techniquement, la solution souterraine retenue pour la ligne THT franco-espagnole qui transporte du courant continu, «  ne peut être transposée à la ligne Cotentin-Maine, qui doit véhiculer du courant alternatif ».
 
En revanche, RTE (Réseau de transport d'électricité) s'engage à enterrer 268 km de lignes déjà existantes ou future, dans les trois départements (Manche, Mayenne et Ille-et-Vilaine).